lundi 15 février 2016

Snoeck

Un petit séjour est prévu à Amsterdam pendant les vacances de février. Notre hébergement est en dehors de la ville et en regardant une carte sur le net, je remarque pas mal de "polders", ds petits canaux reliés les uns aux autres, réputés riches en "snoek" (dit "snouk", la traduction du brochet en français).
Du coup, je prends ma canne spécialement conçu pour voyager, même si je ne sais pas encore si j'aurais le temps de pêcher car nous y allons avant tout pour faire du tourisme.
Après s'être installé dans une superbe chambre d'hôte et avoir demandé s'il y avait un magasin de pêche ("yes", ça commence bien !), nous nous y rendons. Les recherches sur le net mentionnaient que les français n'étaient pas appréciés aux Pays Bas mais j'y ai reçu un super accueil. Après avoir pris la carte de pêche nationale, le jeune homme m'a confirmé un spot déjà repéré et m'en donna le meilleur spot de la ville d'après lui. Plutôt sympa et inconcevable en France ! Je dois dire que maintenant, je ne donne qu'à des amis pêcheurs très proches des spots intéressants. Le brochet attire encore trop de convoitise culinaire chez nous (ah ces p... de quenelles !!).
Je me déplace qu'à pied pour le moment et le 1er spot envisagé n'est qu'à une quinzaine de minutes. Bien motivé mais conscient de la difficulté de pêcher aux leurres en période hivernale, qui plus est dans un environnement inconnu, je pars faire une pêche de 2 heures.
Je savais que les polders n'étaient pas très profonds. J'avais préparé un Vjoint de chez river2sea.
Le 1er spot est très beau, plutôt prometteur. Ceci dit au bout de 30 minutes, aucune activité.
Je décide de remonter ce "polder" et de retrouver un autre spot élargi. J'y remarque la présence d'herbier, ce qui me plait bien. Même si rien ne se passe, je me dit que je suis quand même en train de pêcher aux Pays Bas, un lieu mythique pour les pêcheurs de brochet européens. Et c'est pendant, cet instant, en admirant la nage de mon leurre qu'un "snoek" tape dedans et qu'un petit combat débute. Je m'estimais chanceux de pêcher ici, alors sortir un brochet...
Même s'il s'agissait d'un petit poisson, j'ai "mon snoek" et je fais quelques clichés. Je ne fais que très rarement du street fishing et du coup une photo d'un poisson en plein milieu d'un quartier résidentiel, c'est spécial !



Je continue la pêche et je tombe sur une période d'activité en plein milieu d'une averse de fin de journée. Je pique deux autres brochets hollandais à peine maillés en l'espace de cinq minutes. Trop petits, pas de photo.
Sur l'un deux, une grande cicatrice qui annonce le présence de gros poissons. Le jeune hollandais du magasin me l'avait dit ! Je continuerai encore 45 minutes mais plus rien. M'en fout !!! Je n'aurais pas espéré faire 3 fishs en si peu de temps avec une connaissance limité des polders.
Le lendemain sera consacré à la visite d'Amsterdam, une super ville.
Au retour dans notre chambre, la propriétaire me dit qu'elle va me prêter gentiment une bicyclette pour le lendemain matin. Du coup, je pourrais me rendre sur le spot indiqué, immanquable selon le gérant du magasin. Ce dernier se trouve dans un parc, légèrement excentré de la ville.
Réveil programmé à 7 h, j'aurais du temps pour m'y rendre ! Le réveil sonne, 5 minutes plus tard, je suis dehors et... Il fait froid, ça pique un peu ! Nous nous plaignions cette année de ne pas avoir d'hiver mais c’était agréable de ne pas avoir froid jusque là !!!
Après une bonne lecture de la carte, j'arrive sur le lieu, on se croirait presque en Irlande. Il y a des vaches, de la verdure partout et des roselières. C'est très différent de ce que j'ai pu voir il y a 2 jours mais c'est appréciable.


J'y pêche plus d'une heure mais le froid accompagné d'un vent de nord-est n'aident pas les poissons à entrer en activité. Je suis le "polders" jusqu'à une zone plus urbaine. Alex Delbecque l'avait bien expliqué sur son site web : "l'été à la campagne et l'hiver dans les villes". Je lui fais confiance et je pêche une nouvelle zone, sans plus de succès jusqu'au moment où je sens un bonne tape sur ma cuillère ondulante. C'est plutôt lourd, ne viens pas facilement au bord et me mets des coups de tête constamment. Assez étrange ! Je me dis quand même que je dois tenir le beau "snoek" que je cherchais mais arrivé à 5 ou 6 mètres de moi, je distingue une caudale et mon leurre : il s'agit d'une "karper" (une carpe quoi !) piquée par la queue. J'avais choisi de pêcher le long d'un immeuble, pensant que le bâtiment réchaufferait un peu l'eau et que les poissons s'y tiendraient. Ce n'était peut-être qu'une coïncidence !
Au moment de sortir le poisson, je m'aperçois que je suis sur un quai trop surélevé, je cherche une solution pour descendre quand un hollandais sort de l'immeuble avec une épuisette. C'est pas mal le street fishing lorsque des pêcheurs habitent tout près !
Avec un anglais approximatif, j'arrive à communiquer avec lui. Encore une personne sympa qui me fait quelques photos et me dis que des "snoeks" et des gros "snoeks baars" vivent ici. Kezako ??
J’apprenais un peu plus tard qu'il s'agissait de sandre.
Cette carpe me sauve de la bredouille et c'est encore un poisson hollandais donc je suis content.
L'heure du retour arrive et par hasard, je toucherai un poisson sur le flanc qui se décrochera rapidement. Pas grave, sans doute une "karper" de nouveau.




Après une 2ème journée consacrée  à la capitale hollandaise, je me suis persuadé d'y retourner une dernière fois, malgré les conditions de plus en plus froides.
Lendemain matin, réveil à 7h45. Je sors, tout est givré : pare-brise, pelouse et toit des maisons.
Je suis debout, je repars ce soir, je suis aux Pays -Bas,  alors j'y vais !




Je retourne sur le spot de la veille. Il fait vraiment très froid, sur les anneaux de ma canne se forme du givre là aussi. J'essaie de battre beaucoup de terrain pour repérer où sont les poissons. J'essaie aussi de trouver des traces de poissons fourrages mais je ne vois rien. Mes chances vont être mince aujourd'hui. Pas grave ! Je fais quelques photos, je me promène, je profite !
2 heures passent, toujours rien mais le soleil est bien présent et commence un peu à réchauffer les berges. Il me reste 10 minutes avant de rentrer et je choisis un endroit bien exposé, que je trouve assez large.
Bon choix ou chance ? Malgré la profondeur faible, le poisson me fait de grands écarts latéraux après la touche mais il se fatigue vite. J’aperçois un "snoek" clair, tout gris et pas si petit que ceux du 1er jour.
L'avantage du street fishing est qu'il y a du monde autour de vous. Un gentil papy, ne comprenant rien à ce que je dis, me fait 2 photos.



Je rentre, je termine avec un beau "snoek", inespéré pour moi donc je suis super content.

La pêche dans les "polders" peut être déroutante car il est difficile de croire que dans si peu d'eau, il puisse y avoir des poissons, parfois même de véritables monstres. J'y ai cru et du coup, je n'ai jamais abandonné. Après, j'ai trouvé des rues propres, donc des eaux propres. Les nénuphars et roseaux avaient disparu mais on imagine bien la beauté de ce biotope en printemps/été.
Je suis un grand fan de l'Irlande, un amoureux de ces campagnes, de l'accueil mais je dois admettre que ce que j'ai vu des Pays-bas ne m'a pas laissé indifférent. J'y reviendrai !!

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